D'un soleil à l'autre : les peintres jésuites à la cour de Chine au XVIIIe siècle.
Par Annette Béguin, professeur à l’Université de Lille. 11 avril 2021.
Association Bondues Culture.
Deuxième partie : Construction de l’image du pouvoir Mandchou dans une Chine multiethnique. Durée 1h09.
Castiglione et Attiret finissent par s’adapter. Ensemble, ils donnent naissance à un nouveau style, hybride. Pourquoi les Empereurs de Chine Kangxi, Yongzheng et Qianlong ont-ils fait appel à ces peintres occidentaux ? Les Empereurs doivent unifier un pays immense à l’issue d’une conquête militaire. Pour cela, ils s’appuient sur la culture et la re-construction de la mémoire collective. L’image joue un rôle considérable dans l’entreprise. Habiles portraitistes, les peintres jésuites peignent des portraits des empereurs et de leur famille, leurs possessions et habitations ainsi que des scènes de la vie à la cour. Sous Qianlong, ils fixent pour l’Histoire les grands événements, les batailles ou les rencontres diplomatiques, contribuant ainsi à la gloire de son règne.